Le jour où j'ai découvert que j'étais hypocondriaque


A la base si j'ai (ré)ouvert ce blog c'était vraiment pour parler de tout. Pas seulement de maquillage, beauté, et tout ça, mais aussi des sujets un peu plus personnels et qui me tiennent très à cœur. C'est le cas de cet article ce soir. Il me travaillait depuis un certain temps et puis voilà, j'ai envie je me lance.

Ce soir je vais parler de l'hypocondrie. Je pense que cela fait plusieurs années que je suis hypocondriaque, mais promit je me soigne.

J'ai commencé à devenir très soucieuse de ma santé il y a bientôt 5 ans de cela. J'ai commencé à me poser des questions sur mon corps, et surtout, à devenir très attentive aux signaux qu'il m'envoyait. Sauf que c'est très vite devenu une obsession et le moindre battement de cœur en trop me faisait littéralement paniqué.

Puis, il y a deux ans, j'ai été hospitalisée pour une crise d'appendicite, donc rien de bien grave, mais j'ai passé deux jours à l'hôpital. Je suis resté très longtemps en convalescence car j'ai eu énormément de mal à me remettre de l'opération. Pendant les deux mois qui ont suivis l'opération j'ai enchaîné les maladies. En fait je crois que mon corps a fait appel à tous les microbes de Paris pour qu'ils viennent voir par chez moi si il y faisait mieux vivre.
En gros, j'ai attrapé la grippe, puis une otite, le tout bien sûr à la suite. A chaque fois qu'une malade se terminait, une autre commençait. 
Et une fois totalement guérit, c'est là que la grosse psychose à commencé.

Suite à cette convalescence, j'ai commencé à écouté encore plus mon corps, j'avais peur de laisser couler, et qu'il arrive quelque chose de grave. Le moindre maux de tête devenait une future tumeur au cerveau, la moindre angine un cancer de la gorge et j'en passe des plus belles...

J'avais très peur de me retrouver seule le soir, car c'est le moment où mon esprit travaillait le plus. J'avais peur de jamais me réveiller le matin, j'avais donc très peur de dormir. Au final, je m'endormais, mais d'épuisement.

Je détestais aller chez le médecin, car j'avais très peur qu'il confirme mes peurs. La situation devenait vraiment très inconfortable car je ne savais pas quoi faire, comment agir, et j'avais très peur d'en parler car je me trouvais ridicule.



Du coup comment j'ai fait pour avancer ?

Comme j'avais très peur d'aller chez le médecin, j'ai du me résoudre à me "sortir les doigts des fesses" et d'avancer seule. Ma sœur m'a énormément aidé là dedans, car elle m'a toujours dit que la seule façon d'y arriver, c'était de me battre "contre moi même" et que je devais me convaincre que tout ceci était ridicule.

Et bien... ça a marché. Vu que je refusais d'aller chez le médecin je me disais que c'était forcément rien de grave. C'était très dur au début, mais je me forçais énormément.
Autant vous dire que tout cela a prit énormément de temps et un travail sur moi même très conséquent. Mais aujourd'hui ça va (un peu) mieux, même si je continue de travailler là dessus.

J'ai décidé de vous parler de tout ça, car je trouve que c'est un sujet réellement important. Car après tout ça peu arriver à n'importe qui et surtout n'importe quand. 
Et puisqu'un blog c'est surtout du partage, je vais partager avec vous les petites choses que je faisais pour me vider la tête dans ces moments d'angoisse totale.

Quand je sentais que j'allais passer une sale soirée à me tracasser je faisais plusieurs choses :

- Ecouter de la musique, la musique me permettait de penser à autre chose
- La radio, je mettais une émission, souvent sur Virgin ou autre, un truc un peu concon. Je voulais juste entendre les gens parler et ça me calmait beaucoup.
- Les soirs moins faciles, j'écrivais. J'étais trop tracassé et rien ne me calmait du coup j'écrivais mes angoisses et je les relisaient.

C'est les petites astuces "vide tête" que je faisais le plus. Je ne vous cache pas que parfois rien de tout cela marchait et je passais vraiment des sales nuits.

Mais pour éviter d'aggraver les choses il y a des trucs que j'évitais a tout prix de faire :

- Bien sûr la plus grosse connerie du monde c'est d'aller regarder les symptômes sur de super site dont on taira le nom. 
- Se focaliser la dessus. Ça peut paraître totalement obsolète dit comme ça, mais au final il n'y a pas mille solution et c'est surtout un travail sur soi même...
De toute façon je ne crois pas aux recettes miracles et je pense que pour se sortir la tête de l'eau il faut persévérer et se faire "violence". 

Dans cet article je ne parle pas trop (voir pas du tout) des gens qui m'ont aidé à ne plus avoir peur des maladies. C'est simple car en fait il n'y en a pas. Souvent, et malheureusement mes amis n'arrivaient pas à comprendre ce qui me torturait l'esprit et au final on ne peut pas leur en vouloir car c'est particulier quand même. 
Dans tous les cas, je pense qu'il ne faut jamais baisser les bras et qu'avec du nerf et la volonté on réussit à faire de très belle chose.

Voilà, j'espère que cet article très long vous aura plu. J'ai eu du mal à l'écrire et je ne vous dit pas combien de fois j'ai eu envie de tout supprimer et d'arrêter, mais au final je suis contente de le finir et partager tout ça avec vous.

J'espère que vous avez passé un chouette week-end de Pâques (bon dieu que ça fait du bien 3 jours de repos...) et que vous êtes prêts à affronter cette nouvelle (mais petite semaine).



2 commentaires:

  1. Woah, tout le monde ne peut pas ouvrir son coeur comme ça, et c'est tout à ton honneur !
    Pour avoir été confronté à des patients avec cette maladie, c'est vraiment très dur à gérer et comme tu le dis si bien c'est un réel travail sur soi même. Alors, je te félicite d'une part, et je t'encourage vivement à continuer ainsi ! A continuer d'écrire aussi, parce que ça soulage de pouvoir déverser tout ce que l'on a sur le coeur ! <3

    RépondreSupprimer
  2. Merci beaucoup Justine <3 C'est vrai que ça fait du bien d'écrire et de pouvoir partager tout ça aussi ! <3

    RépondreSupprimer

Merci d'être venu sur mon blog !